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Petit-déjeuner avec Bruno Lasserre, président de l’Autorité de la Concurrence

– En dix ans, la politique de concurrence a gagné en pragmatisme et les relations entre Paris et Bruxelles ont changé
– La mise en place d’un Réseau Européen de la concurrence permet de partager des informations cryptées à 28 et de construire un droit européen.
– La position de Google sur le marché constitue « un risque très important » en matière de concurrence.

La mission de l’Autorité française, institution indépendante, que préside depuis dix ans Bruno Lasserre est triple : appliquer des sanctions dissuasives à l’égard des entreprises ayant recours à des pratiques anticoncurrentielles ; émettre des recommandations publiques visant à améliorer le fonctionnement de certains marchés ; contrôler des opérations de concentrations en mettant «en balance la réduction de la concurrence, risquant d’augmenter les prix et d’affaiblir le pouvoir de marché, avec les gains d’efficacité que peut engendrer une consolidation ». Si la recherche d’une taille critique s’accompagne d’une restitution des gains d’efficacité aux consommateurs, l’Autorité ne s’y oppose pas. Depuis mars 2009, l’institution a ainsi examiné 880 offres d’achats, mais n’est intervenue que dans 4 % des cas.

Bruno Lasserre souligne qu’en dix ans la politique de concurrence a gagné en pragmatisme et que les relations entre Paris et la Commission européenne ont évolué sous l’influence de deux réformes.
A Bruxelles : A l’instigation du Commissaire européen de l’époque, Mario Monti, la modernisation du droit à la concurrence du 1er mai 2004, permet aux entreprises de ne plus avoir à notifier ex-ante à la Commission des accords avec des concurrents ou des fournisseurs. Ce mécanisme était jugée inefficace, les entreprises ne portant évidemment pas à la connaissance de Bruxelles les affaires de cartels secrets ou d’accords douteux. Mais elles restent soumises au risque d’une sanction ex-post dans le cas où l’opération serait non conforme au droit à la concurrence.
La création d’un Réseau européen de la Concurrence (REC), la même année, est peu connue. Pourtant, elle implique un partage d’informations cryptées entre les 28 Etats membres et la Commission qui permet de « reconstituer le puzzle » et de déjouer des cartels par exemple. La mise en place de ce réseau a ouvert la voie à une décentralisation de la création du droit européen et a stimulé l’action des capitales nationales. Sur ce terrain, Bruno Lasserre se félicite que l’Autorité qu’il préside fasse « quasiment jeu égal avec Bruxelles » : 233 cas ont été portés à la connaissance du REC par la Commission Européenne depuis 2004 et… 228 par l’Autorité de la concurrence française. Reste que le réseau ne touche pas aux fusions-acquisitions, regrette le président et que l’Union se fonde, en ce domaine, sur une définition de seuils et non sur des règles de fond.

En France : la Loi de Modernisation de l’Economie (LME) d’août 2008, prolongée par une ordonnance en novembre, a considérablement étendu les compétences du Conseil de la Concurrence, devenu à cette occasion Autorité de la Concurrence. L’institution gère désormais toute la chaîne de traitements des pratiques anticoncurrentielles : détection, instruction et décision. Elle peut ainsi faire ses propres enquêtes sectorielles, émettre des avis de sa propre initiative et construire son agenda comme un véritable régulateur.

De façon plus large, Bruno Lasserre indique que la perception de la notion de concurrence a évolué. Elle est désormais jugée positive par 82 % des Français. Cependant, plusieurs facteurs perturbent cette vision. Si « le consommateur applaudi les prix bas assurés par la concurrence, les salariés s’inquiètent de bas salaires et les citoyens s’interrogent ». Autre difficulté, la France place l’égalité au premier rang de ses valeurs. Or, à court terme, la concurrence fait des gagnants et des perdants, ce que n’apprécient guère les citoyens. Et le fait que les « perdants » soient très audibles et influents aux niveaux médiatique et politique est difficile à gérer. A l’Autorité d’aider les politiques, plus soucieux de court terme, de « gérer le temps long » de la concurrence.

Interrogé sur l’effet d’internet et du numérique, Bruno Lasserre en souligne les promesses et les risques. Côté gains, ces technologies offrent aux consommateurs une immense inter-connectivité, un marché sans limite et des opportunités pour des petites entreprises innovantes. Néanmoins, le bon fonctionnement de la concurrence doit laisser la possibilité à de nouveaux concurrents de « surfer sur les prochaines vagues d’innovations » et ne doit pas se limiter à Google, Amazone, Facebook ou Apple.
À cet égard, la position de Google constitue « un risque très important ». Non seulement le consommateur croit en sa gratuité car il n’en voit pas le prix, mais le géant du web est capable d’anticiper, voire de verrouiller l’accès aux prochaines vagues d’innovation. Il faut faire en sorte que l’intégration verticale à laquelle se livre Google avec ses propres services permette à d’autres acteurs de créer et d’offrir des services à ses adhérents. Dans le dossier AdWords, la régie publicitaire en ligne de Google, suivie par l’Autorité de la Concurrence, s’est engagée à faire apparaître trois autres services concurrents sur son moteur de recherche. Reste à savoir comment ces concurrents seront choisis et présentés, sans que ce ne soit au bénéfice du leader. Une sélection par monétisation, notamment, serait problématique puisque créatrice d’une rente pour Google.

A propos du secteur des télécoms, et de la consolidation du marché qui se profile, Bruno Lasserre rappelle la nécessité de faire en sorte que « le passage à trois opérateurs » ne résulte pas d’une éviction. Selon lui, l’entrée de Free sur le marché ne constitue pas un problème. Le dynamisme concurrentiel permet au consommateur de rester « gagnant ». Et la concurrence « n’est pas une question de nombre mais de qualité ». Elle est souvent encouragée par la présence d’un « maverick », un acteur préférant « l’innovation à la rente ». Enfin, refusant de s’exprimer à ce stade des négociations sur les meilleures options de consolidation, Bruno Lasserre indique s’être prononcé, de façon personnelle, contre un rapprochement entre Free et SFR, qui préfigurerait, selon lui, un passage à deux opérateurs par l’éviction de Bouygues Telecom, incapable de « résister ».

Michel Sapin

Petit-déjeuner avec Michel Sapin, Ministre des Finances et des Comptes publics

– Le pacte de responsabilité et de solidarité est une nécessité dont l’ancien ministre du Travail se sent « porteur ».
– Le système financier doit répondre aux besoins de l’économie réelle et implique, notamment, la mise en œuvre de la taxe sur les transactions financières.
– L’union bancaire européenne permettra de lutter contre la « mauvaise finance » et l’instabilité financière.
– Sanctions contre BNP Paribas : payer pour le passé est légitime, payer pour le futur ne le serait pas

Quelques jours avant sa présentation en conseil des ministres, le Ministre des Finances et des Comptes publics souligne les principales mesures du projet de loi de finance rectificative (PLFR). Le pacte de responsabilité et de solidarité, projet phare du gouvernement, dont Michel Sapin « se sent porteur » en tant qu’ancien Ministre du Travail, y figurera en bonne place ainsi que dans le projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale (PLFRSS) présenté le 18 juin, afin de rendre ses dispositions – réduction des cotisations sociales pour les entreprises et allègement d’impôt pour les ménages les plus modestes- applicables dès cette année..

Et le ministre de dénoncer dans les déclarations du Medef, qui avait menacé de quitter le pacte, début juin, « des petits jeux contraires à l’intérêt général ». Il rappelle que les baisses des prélèvements sur les entreprises atteindront plus de 40 milliards d’euros d’ici à 2017, « ce qui n’est pas rien ». L’exonération de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S), quant à elle, concernera deux tiers des entreprises et représentera 2,5 milliards d’euros. Les réductions de cotisations sociales, annoncées pour les salaires de fonctionnaires proches du Smic, seront inclues dans cette somme.

Quant au « geste fiscal » en faveur des foyers les plus modestes, effectif dès septembre prochain, il devrait empêcher 600 000 ménages d’être imposables et permettre à 1,2 millions de ne plus l’être. Malgré le gel des prestations sociales annoncé pour 2015, dont l’impact sera limité par la faiblesse de l’inflation, Michel Sapin rappelle que les « discussions restent ouvertes » en ce qui concerne les indemnités d’accident du travail et d’invalidité. Les « petites retraites » du régime général inférieures à 1200 euros par mois ne seront pas concernées. Enfin, le Ministre indique que l’exonération de la taxe d’habitation devrait faire l’objet d’un amendement.

Michel Sapin rappelle, par ailleurs, la nécessité de stabiliser puis de réduire le niveau de la dette. C’est dans ce but que le Conseil Stratégique de la dépense publique a « réaffirmé » le plan d’économies de 50 milliards d’euros sur les 3 années à venir : 11 milliards d’euros seront économisés sur les dépenses des collectivités locales, 21 milliards viendront de la protection sociale et 18 milliards de l’Etat dont les dépenses publiques baisseront en valeur absolue en 2015 par rapport à 2014. En d’autres termes l’Etat seul, contrairement aux collectivités et à la protection, sociale, assurera une valeur d’ajustement. Selon le ministre, c’est ce qui différencie une politique d’austérité, qui risque de ralentir l’activité, d’une politique de « sérieux budgétaire ». Il rappelle en outre qu’aucune nouvelle hausse d’impôts ne pèsera sur le pouvoir d’achat des ménages. Et confirme que 40 % de l’effort budgétaire sera mené en 2015.

En utilisant à l’avenir comme principal levier une réduction des dépenses publiques, sur lesquelles le gouvernement a le plus de contrôle, -4 milliards d’euros sera intégrée au PLFR 2014, dont 1,6 milliards d’euros d’annulation de crédits d’Etat- le Ministre se montre confiant sur la réalisation de ses objectifs. Contrairement à ce qui s’est passé 2013, avec des recettes inférieures aux attentes et une croissance limitée à 0,3 % contre les 0,8 % prévu. Pour, Michel Sapin les prévisions du gouvernement, une croissance de 1% pour 2014, considérée comme trop optimiste par certains, est en outre maintenue.

Interrogé sur les économies attendues grâce à la modification de la carte des régions, Michel Sapin répond qu’il n’y aura pas d’effets immédiats. En revanche, la suppression de la clause générale des compétences conduira à des économies de fait : en supprimant le droit de certaines collectivités à faire des dépenses, elle empêchera les gaspillages induits par le « millefeuille administratif ». La question du bloc communal et intercommunal qui représente « le gros des dépenses » sera aussi primordiale. L’objectif d’économies réalisées grâce à la réforme territoriale pour 2015-2017 sera de 11 milliards d’euros, soit 4 % des dépenses des collectivités territoriales.

Sur le système financier, le Ministre rappelle la nécessité de mener à bien sa « restructuration » pour qu’il contribue au financement de la transition énergétique et aux besoins de l’activité économique. Cela implique une mise en valeur de la « bonne finance ». La taxe sur les transactions financières, « en bonne voie », devrait concourir à la lutte contre « les transactions qui n’apportent rien à l’économie réelle » et constituent un des éléments de déstabilisation du système financier. Le gouvernement français « redira sa détermination » à ce sujet et la nécessité d’une mise en place à l’échelle européenne.
Au lendemain du scrutin européen, Michel Sapin rappelle l’importance de la nomination du président de la Commission pour les orientations économiques et monétaires de l’Union et sur le rôle essentiel de l’’Eurogroupe, notamment sur l’union bancaire qui constitue, pour le ministre, un des moyens de lutte contre la « mauvaise finance »

Enfin, sur les menaces de sanctions financières qui pèsent sur la BNP Paribas, le Ministre souligne l’impératif d’indépendance de la justice américaine dans ce dossier. Mais si la banque a certainement commis « des actes répréhensibles du point de vue de la justice américaine » il souhaite que les sanctions soient établies « dans un cadre équitable ». « Payer pour le passé est légitime, mais payer pour le futur ne le serait pas », conclut-il.

Prix Erik IZRAELEWICZ

Le Monde, le Centre de Formation des Journalistes (CFJ) et HEC Paris, trois institutions qu’Erik Izraelewicz a marquées de son empreinte, se sont associées pour créer le prix Erik Izraelewicz de l’enquête économique afin d’honorer sa mémoire. Ce prix a pour but d’encourager l’enquête, l’ouverture au monde, la mise en perspective et le sens du récit des journalistes dans tous les champs de l’économie.

La première édition de ce prix s’est déroulée le mercredi 18 juin, à Paris, en présence du président François Hollande au siège du Monde. Ont été récompensés :

– Dans la catégorie Prix professionnel, Renaud Honoré, journaliste aux Echos, pour son enquête « La traque des castels pour la Commission européenne » parue le 19 juin 2013.

– Dans la catégorie Prix spécial du jury, Yves Martinet, journaliste à France2 pour son enquête « Le redressement de l’industrie automobile américaine » diffusée le 31 janvier 2013, dans l’émission « Complément d’enquête ».

– Dans la catégorie Prix étudiant, Emmanuelle Bour, étudiante au CFJ pour son enquête « Le paiement mobile ne s’impose pas en France ».

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Petit-déjeuner avec Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la Banque Européenne d’Investissement (BEI)

– L’action de la BEI en Europe a atteint 71 milliards d’euros en 2013
– Après 7,8 milliards d’investissements en 2013, la France bénéficiera cette année de 7 à 8 milliards de crédits.
– 10% des opérations de la BEI vont à des pays non-européens.

L’Union Européenne est aujourd’hui à mi-parcours du calendrier fixé par le pacte européen de croissance rappelle Philippe de Fontaine Vive, qui, depuis 10 ans, assure la vice-présidence de la Banque Européenne d’Investissements (BEI), créée en 1958. Ce dispositif, lancé en juin 2012, prévoit de mobiliser 120 milliards d’euros d’ici à 2015 afin de stimuler l’activité européenne. La BEI doit en assurer la moitié sous forme de crédits. Dès fin 2012, les 28 États membres ont intégré son augmentation de capital à leurs lois de finances 2013, permettant à l’institution financière de prêter 71 milliards d’euros en 2013, une progression de 40% par rapport à l’année précédente
La France a particulièrement bénéficié de cette augmentation, avec 7,8 milliards d’euros d’investissements l’an dernier contre 4,3 milliards en 2012.. De plus, l’année passée, la banque a renforcé son activité dans l’Hexagone en concluant un accord historique avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Les deux institu tions peuvent désormais contribuer conjointement au financement de projets locaux.

En France, la BEI participe au financement d’établissements destinés aux jeunes tels que des universités ou des lycées, ainsi qu’à des réseaux de transports. Elle tente également de répondre à un impératif écologique en mettant en valeur des modes de construction durable, comme au lycée Vaclav Havel de Bègles (Gironde), le premier établissement à énergie positive construit en France. L’institution est aussi très active dans le développement de la biomasse.
Le soutien aux PME représente une autre priorité de la BEI. Elle s’est d’ailleurs associée à Bpifrance pour organiser les 2èmes assises européennes du financement des PME, qui auront lieu le 22 juin prochain La banque travaille aussi au développement du microcrédit en France, en partenariat avec l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie).

En 2014, la BEI devrait investir autant qu’en 2013 puisqu’on prévoit 7 à 8 milliards d’euros de crédits sur l’année. Pour Philippe de Fontaine Vive, son intervention en France doit participer à l’évolution « d’une culture de la subvention et de la dépense budgétaire à une culture d’investissement et d’efficacité ».

Par ailleurs, la BEI dispose d’un nouvel outil pour soutenir les projets européens : les project bonds, auxquels 5 milliards d’euros devraient être consacrés sur les 120 milliards mobilisés pour le pacte européen de croissance. Ce dispositif, lancé en juin 2012, consiste à apporter une garantie financière à certains projets. L’institution vient ainsi se substituer aux rehausseurs de crédit privés, dont beaucoup ont fait faillite suite à la crise, pour faire baisser le coût du crédit supporté par les promoteurs européens. Le vice président de la BEI indique que 5 milliards d’euros ont déjà été garantis en Espagne, en Allemagne ou encore en Angleterre. Il espère voir ce type d’opérations se développer en France d’ici à la fin de l’année.

L’intervention de l’institution financière ne s’arrête pas aux frontières de l’UE, puisque 10% de son activité est consacrée à des projets non européens. Toutefois, sa prise de risque est moindre pour ce type de prêts. En effet, le vote d’une garantie communautaire lui assure le remboursement des sommes engagées en dehors de l’Europe.
Dans le cadre de la Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat (FEMIP), dont Philippe de Fontaine Vive a la responsabilité, la BEI intervient en Égypte mais aussi en Tunisie, où la banque investit notamment dans l’exploitation de gaz, et représente la première source de financement de projets. En revanche, elle ne peut investir en Libye car aucun accord n’a encore été passé avec l’UE, malgré la chute du régime Kadhafi.

En Ukraine, dont la crise politique est au cœur de l’actualité, la BEI continue de chercher à contribuer à l’augmentation du niveau de vie de la population pour limiter l’émigration et créer « une grande zone économique ». Les événements ukrainiens de février dernier avaient obligé la BEI à interrompre momentanément ses opérations de prêt (1,3 milliards d’euros), mais elle les a repris depuis l’arrivée du gouvernement par intérim. Tout en se montrant particulièrement prudente.

Interrogé sur la situation actuelle de l’UE, Philippe de Fontaine Vive souligne une grande divergence économique entre les États membres alors même que l’Union visait à contribuer à leur convergence. Enfin, lorsqu’il évoque la ligne politique européenne, Philippe Fontaine de Vive concède que « le centre de gravité géopolitique de l’UE s’est déplacé de Bruxelles à Aix-La-Chapelle », soulignant ainsi le poids grandissant de l’Allemagne dans les prises de décisions européennes.

Prix du Meilleur article Financier

Chacun de ces deux prix destinés à promouvoir une meilleure compréhension des questions financières et la poursuite du débat contradictoire, remis par Anne Le Lorier, premier sous-gouverneur de la Bque de France, et Serge Marti, président de l’AJEF, est doté de 5000 euros.

A l’issue de ses délibérations, le Jury du Prix du Meilleur article Financier, en partenariat avec l’AJEF et Lire L’Economie, avec le soutien de la Banque de France, a désigné les lauréats suivants au titre de leurs parutions en 2013 :

Dans la catégorie Analyses/Chroniques :
Lauréat : Marc Roche (« Le Monde ») pour sa chronique de la City « Le jeune pauvre et le vieux riche »
Nominés : Alexandrine Bouilhet (Le Figaro Economie) et Jean-Pierre Robin (Le Figaro)

Dans la catégorie Enquêtes :
Lauréate : Christine Lejoux (La Tribune.fr) pour sa série « Histoire de la non-régulation bancaire »
Nominés : Anne de Guigné (Le Figaro Economie) et Romaric Godin (La Tribune)

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Petit-déjeuner avec Xavier Timbeau, Directeur du Département analyse et prévision de l’OFCE, et David Thesmar, professeur de Finances à HEC

­- Trois voies s’offrent à l’Europe pour sortir de la crise et réduire sa dette (D.Thesmar). ­
– La dévaluation fiscale n’est pas une véritable politique de l’offre (X. Timbeau).

Selon David Thesmar, trois voies possibles s’offrent à l’Europe pour résorber la dette que les États, les banques et les ménages ont accumulée depuis quelques dizaines d’années. La première correspond à une dilution de la dette, par une augmentation de l’inflation. Elle est néanmoins rendue difficile par les capacités limitées des banques centrales, qui ne peuvent pas jouer directement sur les anticipations des acteurs.

La seconde possibilité, difficile mais envisageable, est celle de la restructuration de la dette, qui se traduirait par un allongement de ses échéances et donc une réduction de sa valeur.

Enfin, une troisième perspective, celle d’une accélération de la croissance pourrait être envisagée sur le court terme grâce à une politique de relance budgétaire. Néanmoins, bon nombre de pays européens y sont fermement opposés. A contrario, les pays les plus endettés ont dû mettre en œuvre des politiques d’austérité sans qu’il existe de budget européen pour les soulager. L’hétérogénéité entre les différents pays membres de la zone euro, ajoutée à la crainte d’une situation d’aléa moral, empêchent l’émergence d’un espace de solidarité transnational.
C’est finalement une logique d’opposition qui prévaut souvent entre les États souverains « incapables de signer des contrats contraignants » entre eux.

Pour le professeur de finance, des obstacles plus structurels viennent également entraver la voie d’une accélération de la croissance. En effet, on observe un rapprochement de la frontière technologique à la fois aux États­Unis et en France. Autrement dit, la progression de la productivité globale des facteurs s’essouffle. Selon David Thesmar, cela s’explique par l’émergence d’une production de plus en plus immatérielle. En découle une économie plus difficile à comptabiliser, marquée par l’essor du secteur non marchand, de l’économie numérique et les changements que cela suppose en terme de propriété intellectuelle et de décloisonnement du savoir.
Xavier Timbeau partage cette idée et souligne que le développement de biens et services non rivaux complique la captation des revenus fiscaux.

Concernant la politique de l’offre menée par François Hollande, le directeur du Département Analyse et Prévision de l’OFCE estime qu’elle est proche de celle de son prédécesseur Nicolas Sarkozy. Dans les deux cas, le mécanisme mis en place s’apparente à une dévaluation fiscale, qui consiste à améliorer la marge des entreprises, grâce au prélèvement d’un impôt distinct. Cela octroie alors un avantage compétitif aux entreprises françaises au niveau international.
Xavier Timbeau souligne, par ailleurs, que la dévaluation fiscale, considérée comme un soulagement de court terme créateur d’inflation sur le moyen terme, n’était pas préconisée par les économistes de l’offre il y a 30 ans. Selon lui, une politique de l’offre efficace aurait nécessité une réflexion plus globale sur la fiscalité. Or aujourd’hui, les 20 milliards d’euros dépensés pour le CICE (Crédit d’impôt Compétitivité Emploi), ajoutés aux « 10, 20, 30 milliards pour le pacte de responsabilité » paralysent finalement le levier fiscal d’une véritable politique de l’offre.

Pour l’économiste de l’OFCE, la contraction généralisée de l’horizon temporel, qui caractérise l’activité en temps de crise, justifie le recours à une politique de relance par la demande. En effet, dans une telle situation, l’État est le seul capable d’élargir cet horizon ,en augmentant les dépenses publiques et en injectant de l’argent dans l’économie.

À l’inverse, mettre en œuvre des restrictions budgétaires peut renforcer la crise sous l’effet d’un multiplicateur élevé pouvant atteindre 2 ou 3 en période de récession. Le financement de la dette par les marchés financiers interdit, de fait à certains États de s’endetter davantage et donc de procéder à une politique de relance à court terme. Or cela conduit à un renforcement de la crise, comme en Espagne ou en Grèce. Pour sortir de cette impasse, le Manifeste pour l’union politique de l’euro dont Xavier Timbeau est co­signataire, propose de substituer aux mécanismes actuels de marché, et « aux règles contingentes » fixées par le Pacte de stabilité et de croissance, un cadre institutionnel démocratique supranational.
Selon lui, un Parlement représentatif de la zone euro pourrait bénéficier d’une légitimité suffisante pour faire respecter les contrats de dettes, en assurant une forme de coercition vis­à­vis des États free riders, quitte à organiser leur sortie de l’union monétaire.

Rapport d’activité du président

Merci à nos adhérents, journalistes et membres associés, de participer à cette Assemblée générale de l’AJEF, une association qui, je le rappelle, est l’une des plus importantes de notre profession et la plus ancienne puisqu’elle va célébrer dans quelque temps (en 2016) les 60 années de son existence ! Merci également aux responsables du Commissariat Général à la Stratégie et à la Prospective – notamment le responsable de la communication, Jean-Michel Roullé et le Commissaire, Jean Pisani-Ferry qui nous rejoindront tout à l’heure – de nous accueillir dans ce magnifique Hôtel de Vogüé dont vous avez pu admirer le style Belle Epoque et qui connut son heure de gloire en 1946 avec la création du Commissariat Général du Plan avec à sa tête Jean Monnet.

Pour faire un saut dans le temps et revenir au sujet du moment, notre Assemblée générale, disons qu’elle se tient dans un contexte dont nous parlerons certainement lors des questions diverses qui demeure difficile au plan de l’économie du pays et toujours aussi néfaste pour ce qui est de la situation de la presse et de l’information en général. Sur ce dernier point dont nous nous sommes à nouveau inquiétés lors des Vœux à la presse des ministres de Bercy, le 23 janvier, je vous donnerai lecture tout à l’heure de l’avant-propos rédigé pour la nouvelle édition du Guide des Journalistes Economiques, à paraître en avril, et qui est très explicite sur le sujet. Cela n’a pas empêché votre association de continuer à développer ses activités tout au long de l’année 2013 en répondant aux deux missions que s’assigne l’AJEF au service des journalistes et du grand public : informer et former.

BILAN D’ACTIVITE 2013

Pour ce qui est des PETITS DEJEUNERS, nous en avons organisé HUIT autour de personnalités du monde économique et politique :
­ Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif en février
­ Baudouin Prot, président de BNP Paribas en mars
­ Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE en avril
­ Jean­Dominique Senard, patron de Michelin en juin
­ Jean­Claude Trichet, ancien président de la BCE en octobre
­ Patrice Ract Madoux, président de la Cades également en octobre ­ Jean­Pierre Jouyet, D.G.de la Caisse des dépôts en novembre
­ Pierre Gattaz et Geoffroy Roux de Bézieux, du Medef en décembre
Un calendrier bien rempli que nous poursuivons en ce début d’année 2014, puisque, après avoir reçu Bernard Cazeneuve, ministre délégué au Budget au début du mois, nous organisons le 25 mars prochain une rencontre débat entre deux économistes aux options divergentes, Xavier Timbau et David Thesmar sur le thème de la politique de l’offre et du nécessaire rebond de l’économie française.

Voilà pour l’information, au service de tous les journalistes et membres associés. Pour ce qui est de la formation ou plutôt de l’auto­formation à destination des professionnels , nous avons poursuivi notre action avec les ATELIERS de L’OCDE, au nombre de CINQ l’année dernière :
­ en février sur « L’imposition des multinationales »
­ ­ en mars sur « Les clés du rebond de l’économie française »
­ ­ en mai sur « Les nouvelles dynamiques de la mondialisation »
­ ­ en novembre « Un an après le rapport Gallois sur la compétitivité de la France »
­ ­ début décembre sur « La réforme des systèmes de retraite en France et en Europe »
Deux autres Ateliers de l’OCDE se sont déroulés depuis le début de l’année, en février sur « Les leçons à tirer des prévisions économiques » et il y a quelques jours, le 17 mars sur « L’impact social de la crise » .

Des difficultés internes à Bercy où la présence de 7 ministres ne facilite pas les choses, nous ont contraint à n’organiser que TROIS ATELIERS de L’ECONOMIE en 2013, à savoir en mars sur « Les dessous des relations inter­entreprises et les enjeux sur la compétitivité », en juin sur « Les stratégies à adopter pour la France à l’horizon 2O20 » et enfin en novembre sur « La médiation en matière de services publics ». Nous poursuivons nos efforts pour organiser davantage de rencontres cette année. Ces ATELIERS sont très appréciés de nos camarades journalistes mais aussi des intervenants de Bercy et de l’OCDE.

Nous connaissons également un succès qui ne se dément pas depuis neuf ans qu’ils existent pour les AMPHIS de L’AJEF qui, gratuits et ouverts à tous, se déroulent en soirée au Lycée Louis le Grand. Calqués sur l’année scolaire, ils ont été au nombre de HUIT pour l’exercice 2012­2013, autour du thème « Quelle sortie de crise » avec une fréquentation importante, de 200 à 400 personnes selon les soirs.

Malheureusement, des contraintes financières dont nous vous parlerons tout à l’heure dans le cadre du Rapport financier du Trésorier nous ont obligé à réduire à QUATRE ces Amphis pour la période 2013­2014 en raison du coût important qu’ils représentent. Ils s’échelonnent de janvier à avril avec pour thème « Il faut sauver l’Union européenne » et pour intervenants des invités prestigieux parmi lesquels Jean­Louis Bourlanges, Pascal Lamy, Mario Monti, Sylvie Goulard ou encore Michel Aglietta, un familier des Amphis.

En dehors de ces activités propres à l’AJEF, votre association est aussi partenaire de plusieurs manifestations qui sont un relais naturel de notre action pédagogique en faveur d’une meilleure connaissance de l’économie auprès du plus grand nombre et notamment des milieux scolaires et universitaires. Il s’agit essentiellement des JOURNEES ECONOMIQUES de Lyon, les Jéco qui, chaque mois de novembre, rassemblent plus de 9000 participants sur trois jours et dont l’AJEF assure un blog très consulté, de la JOURNEE du LIVRE et du PRIX d’ECONOMIE, à Bercy, et du PRIX du MEILLEUR ARTICLE FINANCIER. Nous sommes également présents aux ASSISES du JOURNALISME et régulièrement interrogés par des chercheurs ou des institutions intéressés par les questions liées à la presse et à l’information en général. Ce qui explique l’intérêt croissant que suscite notre site internet AJEF.NET sur lequel nous recevons chaque jour de nombreux courriels.

Tout cela est formidablement réconfortant dans un paysage par ailleurs peu propice à la béatitude. Tout cela coûte aussi très cher alors que nos ressources, assurées uniquement par les cotisations de notre centaine de journalistes et de notre quinzaine de membres associés, ont été fortement amputées par la fin de l’allègement des charges sociales dont bénéficiait jusqu’à présent le salaire de notre assistante et par la forte augmentation de la location de Louis le Grand pour nos AMPHIS de L’AJEF. Il nous a fallu aussi tenir compte de la fermeture du CAPE où se tenaient nos manifestations et de l’obligation de recourir à des lieux au prix plus élevé, tel que le Procope ou se déroulent à présent nos petits déjeuners. D’où le déficit d’exploitation, ajouté aux besoins d’investissement (Internet, la plaquette du futur Club de l’AJEF) que nous avons subi en 2013 et qui nous a conduit à « piocher » dans nos réserves.
Cette année, un retour à l’équilibre est nécessaire, sans sacrifier pour autant le nombre et le périmètre de nos activités que nous allons continuer à développer. Cela passe par deux étapes complémentaires :
1/ une réduction de nos dépenses d’exploitation
2/ la création du Club de l’AJEF de façon à nous donner les moyens financiers d’accentuer, avec le concours de nos partenaires, nos efforts pédagogiques en direction du monde scolaire et universitaire et du monde des affaires. C’est là le grand chantier qui nous attend cette année.

PERSPECTIVES 2014

1/ Le retour à l’équilibre financier
Le rapport financier de notre trésorier sera plus détaillé sur ce point. Retenons simplement que la hausse des frais de personnel en 2014 due à l’augmentation des charges sociales sera compensée par la forte réduction du coût des Amphis de l’AJEF et par la hausse de la cotisation annuelle décidée l’année dernière Nous devrions limiter à 3000/4000 euros le déficit d’exploitation cette année, lequel sera compensé et au­delà par les contributions de nos partenaires du Club de l’AJEF à raison de 5000 euros par an pour chacun d’eux. C’est là le sens de la résolution que je vous propose d’adopter sur la création de ce Club et la mise sur pied des Assises Médias­Entreprises qui devraient se tenir à l’automne. Nous avons dès à présent HUIT partenaires qui ont accepté d’intégrer le Club et nous attendons la réponse d’une quinzaine d’autres contributeurs provenant du secteur public et privé pour lesquels nous avons sollicité auprès de la Direction générale des finances publiques la possibilité de délivrer aux donateurs des reçus fiscaux leur permettant de bénéficier d’une réduction d’impôts. Notre objectif est de limiter à une douzaine le nombre de ces partenaires, soit une contribution totale de 60 000 euros. Cette somme doit nous permettre de financer les activités et projets inscrits à l’agenda 2014, à savoir :

– les Assises Médias­ Entreprises : organisation des débats, location de la salle, paiement du buffet, frais relatifs aux invités, rédaction des Annales à l’issue des Assises
– la rencontre annuelle ou semestrielle avec les partenaires du Club pour fixer le calendrier de manifestations médiatiques visant à mieux faire comprendre les mécanismes économiques et la vie des affaires endirection des jeunes générations et du grand public
– les opérations communes avec les écoles de journalisme et les universités, à Paris et en régions, afin de renforcer la place de l’économie dans les enseignements dispensés dans ces institutions
– la refonte de notre site internet de façon à le rendre plus interactif et à en accroître la capacité de diffusion des informations

L’année 2014 s’annonce donc riche en évènements et projets pour notre association. Avant de vous donner lecture du Rapport financier du Trésorier de l’avant propos du Guide des Journalistes Economiques, je voudrais vous remercier à nouveau pour votre fidélité à nos côtés. Et adresser également un vif remerciement aux membres du Bureau, y compris bien sûr aux deux vice­présidents, Françoise Crouïgneau et Christian Ménanteau, au trésorier, Cyrille Lachèvre, à la secrétaire générale, Anne­Marie Rocco, à Alain Vernholes qui, depuis 9 ans, pilote les Amphis de l’AJEF, et à notre assistante, Sylvie Lanici, une équipe qui ne peut que continuer à gagner !
Grâce à vous tous.

Mouvements et nominations de 2013

DECEMBRE

Marion Deye est nommée rédactrice en chef de La Lettre A.

Un nouveau bimensuel est lancé : Réussir, consacré aux différentes méthodes pour atteindre le succès professionnel comme personnel.

Alice Plisson rejoint la rédaction du Parisien comme journaliste, où elle remplace Mathilde Petit.

Ouest-France lance L’Édition du Soir, une publication numérique en ligne deux soirs par semaine et disponible sur l’Appstore pour 0,89€. Cette édition est gratuite pour 14 000 abonnés de Ouest-France.

Le journal Les Echos lance Bilans Gratuits (www.bilansgratuits.fr), une nouvelle rubrique de son site en partenariat avec Manageo. Cette nouvelle section propose des données sur plus de 8 millions d’entreprises françaises.

Un nouveau bimensuel masculin est lancé, « King », qui couvrira des sujets variés (culture, lifestyle, société…) sur un ton léger.

Le site d’information financière Finyear lancera en janvier 2014 une newsletter gratuite, Le Directeur Financier. Destinée aux responsables financiers, elle comprendra des informations et analyses sur les entreprises européennes et le métier de directeur financier.

La Tribune lance une nouvelle version de latribune.fr avec un nouveau design.

NOVEMBRE

Grégoire Pinson rejoint le magazine Challenges comme rédacteur en chef adjoint, en charge de la nouvelle newsletter « Before Dinner », qui propose 7 informations confidentielles par jour pour 20€ par mois (200€ par an) sur iOS et Google Play.

La chaîne d’information Euronews ouvre un bureau à Budapest, dirigé par Attila Kert.

Stacy Meichtry devient correspondante à Paris du Wall Street Journal et du Dow Jones Newswires, en charge de la politique extérieure, des affaires économiques et politiques.

Laura Fort, journaliste à La Lettre A, couvre désormais l’actualité des entreprises.

Bertille Bayard est nommée journaliste au service « Economie et Entreprises » du Figaro.

Hedi Dahmani est désormais rédacteur en chef de VSD, succédant à Philippe Bourbeillon.

Phil Hazlewood, jusqu’à présent basé au service sports de l’AFP, dirige le bureau de Lagos de l’agence.

Joe Sinclair rejoint le bureau de Londres de l’AFP comme journaliste vidéo.

Guillaume Daudin rejoint le service politique de l’AFP, où il est en charge des partis d’extrême-droite.

Marianne Mairesse devient rédactrice en chef adjointe du magazine Marie Claire.

Marie-Hélène Poingt est nommée rédactrice en chef du magazine Ville, Rail & Transports.

Le mensuel Management lance une nouvelle formule : à partir de son édition de décembre, il inaugurera un nouveau logo, une nouvelle maquette et de nouvelles rubriques, parmi lesquelles « Business modèles », « Découvrir », « Entreprendre » ou encore « Anticiper ».

Le mensuel Le Particulier, consacré à la gestion de patrimoine, présente sa nouvelle formule, avec un nouveau logo, un format plus grand, davantage d’illustrations et de nouvelles sections comme « Santé » et « Vie professionnelle ».

OCTOBRE

Caroline de Malet, jusqu’à présent journaliste au service « Débats et Opinions » du Figaro, couvre désormais les rubriques Médias et Technologies.

Marie-Amélie Puttalaz quitte lexpress.fr et devient animatrice de communauté au Figaro.

Alexandre Garabedian devient rédacteur en chef du site L’Agefi.fr, et conserve parallèlement son poste de rédacteur en chef de L’Agefi Quotidien.

Sabine Dubost devient rédactrice en chef du magazine Les Nouvelles Fiscales.

Le portail EurActiv.fr annonce de nouvelles nominations : Alexis Poulin devient directeur, Aline Robert rédactrice en chef. Cécile Barbière rejoint la rédaction en tant que journaliste.

Andréa Toucinho devient rédactrice en chef de Publi-News, qui publie notamment le mensuel Point Banque et les newsletters hebdomadaires Systèmes de paiement et Banques Hebdo.

Au sein du groupe NextRadioTV, Guillaume Dubois, directeur général de BFM TV et vice-Président de BFM Business, est nommé directeur délégué de l’information du groupe. Hervé Béroud, directeur de la rédaction de BFM TV, est nommé directeur de l’information. A ce titre, il dirige la rédaction de BFM TV et assure la supervision des rédactions de RMC et de BFMTV.com. Nicolas Grébert, jusqu’à présent directeur adjoint de la rédaction de RMC, devient directeur de la rédaction de RMC.

Prisma Média lance le magazine bimensuel GEO Terroirs, qui explorera la vie rurale, les modes de vie et différents artisanats en France. Il sera vendu au pris de 6,90 €, pour un tirage de 100 000 exemplaires.

Laura Berny est promue rédactrice en chef numérique des Echos. Cécile Cornudet devient éditorialiste politique.

Jean-Marie Montel devient directeur délégué Public chrétien au sein de Bayard. Il est ainsi en charge du secteur Société, famille, spiritualité du groupe Bayard.

Emma Defaud, ancienne directrice de l’information de Francetvinfo.fr, devient rédactrice en chef de L’express.fr.

Laurent Fargues intègre la rédaction de l’hebdomadaire Challenges, où il sera en charge des affaires sociales, de la santé et de l’éducation. Sylvain Henry le remplace en tant que rédacteur en chef adjoint d’Acteurs Publics.

Thierry Thuillier devient directeur des programmes de France 2, où il remplace Philippe Vilamitjana. Il conserve ses fonctions de directeur de l’information.

Loïc de la Mornais devient correspondant de France 2 à Londres. Son prédécesseur, Jacques Cardoze, est nommé correspondant de la chaîne à Washington.

A France 4, Tiphaine de Raguenel devient directrice des programmes, et Boris Razon directeur éditorial.

SEPTEMBRE

Gwenaëlle Thébault est promue directeur général de la revue Stylist du Groupe Marie Claire.

Tristan du Laz, directeur général adjoint de TF1 Vidéo depuis 2011, est nommé, en plus de ses fonctions actuelles, directeur des acquisitions de TF1 Vidéo.

Ludovic Blecher, jusqu’à présent directeur numérique de Libération, est nommé à la tête du Fonds Google pour l’innovation numérique dans la presse (FINP).

Jean-Pierre Vrignaud devient rédacteur en chef de National Geographic, en remplacement de François Marot. Jean-Pierre Vrignaud conserve en parallèle la responsabilité éditoriale du bimestriel Ça m’intéresse Histoire.

Philippe Bourbeillon, rédacteur en chef de VSD depuis 2010, quitte ses fonctions.

Jean-Louis Blot devient directeur de production France de BBC Worldwide. Sandra Petkovic devient directrice des territoires francophones (hormis la production) de BBC Worldwide.

Jérôme Petit est nommé directeur de la stratégie du groupe Canal +.

AOUT

France Bleu : Bruno Marion est nommé directeur de France Bleu Lorraine Nord. Il succède à Thierry Sabourdy qui prend la tête de France Bleu Azur.

Philippe Gélie devient directeur éditorial adjoint au Figaro en charge de l’International. Il remplace Pierre Rousselin qui quitte le Figaro.

Wendy Bouchard reprend la tranche d’information de la mi-journée sur Europe 1. Elle remplace Patrick Roger.

Laurent Pericone devient redacteur en chef adjoint du magazine Sciences et Avenir.

Céline Tridon devient reporter pour B2B du groupe français MBC.

Anne-Laure Pham devient rédactrice en chef du magazine culinaire Zeste.

Alain Ducardonnet a été nommé à la tête du service Santé de BFMTV. Il exercait auparavant les mêmes fonction à LCI.

ITELE :

Pascal Humeau présente depuis la rentrée l’emission “Dès 5H” qui commence comme son nom l’indique à 5 heures du matin. La matinale d’ITELE est quant à elle confiée à Bruce Toussain qui quitte donc celle d’Europe 1. Il est secondé par Amandine Bégot et Christophe Barbier (L’Express) pour la politique. Nicolas Bouzou est en charge de l’éco, Marie Colmant de la Culture et Stephane Etcheverry des sports. Autre transfuge, Laurence Ferrari présente “Tirs Croisés” à 18 heures. Elle est épaulé de Jean-Claude Dassier et Audrey Pulvar. Léa Salamé présente dorénavant “On ne va pas se mentir” à 21 heures et Olivier Galzi, “Galzi jusqu’à minuit à partir de 22 heures.

Sur Canal+, Antoine de Caunes remplace Michel Denisot au “Grand Journal”. Il est accompagné par Hélène Jouan (France Inter), Jeannette Bougrab et l’inusable Jean-Michel Apathie entre autres chroniqueurs en tous genre.

Cyrille Pitois devient directeur du bureau Loire Atlantique de Ouest-France.

Sur RTL, François Lenglet présente “Lenglet and Co” à 8H15, une sorte de chronique éco de la Matinale en plus du “Journal économique” de Christian Menanteau.

JUILLET

Béatrice Houchard est maintenant reporter du service Politique du quotidien L’Opinion. Elle était chef adjointe du service politique d’Europe 1.

Fabrice Rousselot a été élu par les salariés du journal directeur de la rédaction de Libération avec 50,52% des voix. Il remplace Nicolas Demorand qui reste président du conseil de surveillance du journal après avoir faillit intégrer l’équipe d’Antoine de Caunes au Grand journal de Canal +.

Ségolène Mahias devient directrice régionale du Journal des Entreprises dans le Morbihan.

Anne de Coudenhove devient rédactrice en chef de LCI. Elle était auparavant chef du service Société de la rédaction de TF1. Elle remplace Laurent Drezner qui rejoint France 5, où il est producteur éditorial de l’émission “C à vous” désormais animée par Anne-Sophie Lapix.

Agathe Duparc rejoint l’équipe éditoriale du pure player Médiapart.

JUIN

Claude Perrier, jusqu’à présent délégué de Radio France pour la région Sud Méditerranée et directeur de France Bleu Provence (Aix-en-Provence), délégué chargé des projets en Méditerranée et de la coordination de «Marseille 2013» pour Radio France, est nommé directeur général du réseau France Bleu, à la suite de la disparition de Philippe Chaffanjon.

Isabelle Chaperon quitte le Figaro pour Le Monde.

Presstalis : Xavier Veret va succéder à Frédérique Girard, en tant que directeur administratif et financier. Rolf Heinz, président de Prisma Média intègre le conseil d’administration-.

Fabrice Bailly, jusqu’à présent directeur adjoint des programmes chargé des émissions de flux a été promu directeur des programmes de TF1. Il succède à Laurent Storch (a quitté le groupe).

MM. Dominique Seux et François Vidal ont été nommés directeurs délégués de la rédaction des Echos. Ils rejoignent Nicolas Barré, directeur de la rédaction.

Marco Bassetti, précédemment président d’Endemol Worlwide, a été nommé président-directeur général du groupe Banijay (groupe de production fondé par Stéphane Courbit, présent dans 12 pays en Europe, aux Etats-Unis ainsi qu’en Australie).

Jérôme Papin, rédacteur en chef adjoint en charge du contenu éditorial, est nommé directeur de l’antenne d’Eurosport France. Guillaume Di Grazia dirigera la rédaction. Arnaud Simon, directeur général adjoint d’Eurosport France est nommé directeur général. Il devient également directeur des contenus des chaînes, antennes et programmes du groupe Eurosport. Il reprend l’antenne internationale et pilote désormais les déclinaisons régionales.

Jean-François Moinard, précédemment chargé de mission auprès de la direction générale de NRJ Group, est nommé directeur délégué finances et activités internationales.

Violaine Belle-Croix a été nommée au poste de rédactrice en chef de Marie Claire Enfants, sous la direction de Fredrik Edstrom, éditeur du titre.

Midi Libre : le Conseil de surveillance a validé la nomination du nouveau directoire : Alain Plombat a vu son mandat renouvelé pour trois ans au poste de président (est également directeur de la publication du quotidien Midi Libre)

Jacques Vernette : directeur des ressources humaines et directeur général adjoint du groupe des Journaux du Midi

Olivier Plays : directeur administratif et financier

Jean-Claude Poizat, directeur de la régie Midi Média

Guillaume Vasse : directeur du Groupe Sud Ouest Interactive.

Sébastien Le Fol, jusqu’à présent directeur adjoint de la rédaction du Figaro, est nommé directeur adjoint de la rédaction du Point.

Pascale Besses-Boumard a été nommée directrice adjointe de la rédaction de Wan Square. Elle quitte La Tribune ou elle était rédactrice en chef « Marchés, Finance et Placements ».

Eric Le Braz devient rédacteur en chef de la revue Management. Il était précédemment directeur de la rédaction de l’hebdomadaire marocain Actuel. Il succède à Matthieu Scherrer.

Aurore Domont a été nommée au poste de présidente de Figaro Média (remplace M. Pierre Conte). Elle était jusqu’à présent directrice exécutive de Prisma Pub.

Fabrice Rousselot devrait devenir le nouveau directeur de la rédaction de Libération et succéder le 1er juillet à Nicolas Demorand. Celui-ci conservera ses fonctions de cogérant et coprésident du directoire de Libération SARL, éditrice de Libération, aux côtés de Philippe Nicolas. N. Demorand et P. Nicolas avaient proposé le nom de Fabrice Rousselot aux actionnaires du journal lors du conseil de surveillance du journal.

Cyrille Lachèvre, ancien rédacteur en chef du service macroéconomie du Figaro, Béatrice Houchard, ancienne rédactrice en chef adjointe du service politique du Figaro et Hugo Sedouramane, rejoignent L’Opinion.

Bérénice Ravache, secrétaire générale de Radio France est nommée parallèlement déléguée au mécénat de l’entreprise. Cela permettra le développement de la Fondation « Musique et Radio » créée par Radio France et la mise en œuvre « rapide de projets ambitieux ».

Le groupe Bayard a nommé le 19 juin 2013 un comité exécutif dont la présidence a été confiée à Georges Sanerot, président du directoire du groupe de presse et d’édition. Le comité exécutif aura la responsabilité de la réalisation du plan stratégique. Huit responsables sont associés aux membres du directoire au sein de ce comité : Florence Guemy, directrice des ressources humaines et du développement projet. Franck Girard, directeur délégué Métier Edition. Muriel Huot, directrice financière et du contrôle de gestion. Maxime de Jenlis, directeur délégué Public Senior. Jean-Marie Montel, directeur délégué Public Chrétien. Anne Ponce, directrice déléguée Métier Journaliste. Mme Dominique Quinio, directrice déléguée du métier journalisme et directrice de l’unité Quotidien de Bayard. Pascal Ruffenach, directeur délégué des publics jeunesse de Bayard

Le conseil de surveillance a reconduit le directoire actuel : Georges Sanerot, renouvelé au poste de président, André Antoni, Alain Auge et Hubert Chicou, directeurs généraux de Bayard (mandat de juin 2013 à juin 2017).

Pierre Conte, jusqu’à présent président-directeur général de FigaroMédias, directeur général adjoint du Groupe Figaro, membre du comité exécutif et président du conseil d’administration de Figaro Classifieds, quittera ses fonctions le 28 juin prochain.

MAI

Nicolas Escoulan, jusqu’alors rédacteur en chef du Grand Journal sur Canal+, a été nommé directeur adjoint de la rédaction d’Europe 1. Il travaillera « en étroite collaboration » avec Jean-Philippe Balasse, également directeur adjoint de la rédaction. Nicolas Escoulan assurera la direction des tranches d’information de la station.

Changements au sein de la direction commerciale de la régie du groupe du Nouvel Observateur : nomination de Line Gasparini en tant que directrice commerciale de la marque Nouvel Observateur. Delphine Dessaux, anciennement directrice de la publicité de My Little Paris, est nommée directrice commerciale d’Obsession. Philippe Léonard, anciennement directeur de la publicité de Lagardère Global Advertising, est nommé directeur commercial de la marque Challenges.

Philippe Larroque, qui était jusqu’à présent rédacteur en chef de la page Médias et Publicité du Figaro, est nommé directeur de la rédaction de TV Magazine. Il remplace François Tauriac, ancien éditeur de TV Magazine.

M6 : Christophe Foglio qui occupait les fonctions de directeur des moyens technologiques est nommé directeur des ressources humaines et de l’organisation. Il succède à Delphine Cazaux, qui quitte le groupe.

Groupe Editis : nomination de Sylvain Morel en tant que directeur des ressources humaines et de la communication (était précédemment DRH du groupe Le Printemps). Il succède à Pierre Dutilleul (nommé directeur général de Robert Lafont).

Alice Holzman a été nommée directrice générale adjointe en charge de la distribution France du groupe Canal+. Elle succède à Maxime Saada, récemment promu directeur général adjoint en charge de l’édition des chaînes payantes du groupe. Alice Holzman était précédemment directrice marketing grand public d’Orange France.

Liliane Bordoni, jusqu’à présent adjointe au directeur de l’unité magazines culturels de France 2 a été promue directrice de cette unité. Elle succède à Arnaud Ngatcha.

L’Opinion : Brune Le Gall est nommée directrice de la régie publicitaire. Nicolas Wattinne est nommé responsable de la publicité financière de L’Opinion et de lopinion.fr. Sophie Gadonneix et Philippe Raer sont nommés responsables de la publicité commerciale de L’Opinion et delopinion.fr

France 5 : Anne-Sophie Lapix, qui présente l’émission politique Dimanche+ sur Canal+ va remplacer Alessandra Sublet pour l’émission C à vous.

Thibault Jaillant, directeur de la publicité pour RMC, a quitté ses fonctions. Il devient directeur des opérations spéciales d’AlloCiné.

Nominations à TV8 Mont-Blanc :
. Gérard Debrinay : président
. Didier Flaender : directeur général
Ils succèdent à Paul Rivier, PDG depuis 2000, qui quitte ses fonctions à sa demande.

Emmanuel Schwartzenberg est nommé président-directeur général de TLT (chaîne locale toulousaine). Il a occupé les fonctions de rédacteur en chef de la page Médias et publicité du Figaro, a été le fondateur de la société de production Cladan.

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Petit-déjeuner avec Pierre Gattaz, Président du Medef et Geoffroy Roux de Bézieux, Vice-président délégué du Medef

– Il faut décréter une pose fiscale, sociale et réglementaire
– le crédit d’impôt sur la compétitivité et l’emploi, un simple anti-douleur contre une montagne de douleurs
– La remise à plat fiscale doit aboutir à une baisse d’impôt programmée sur l’ensemble du quinquennat

Alors que des pays européens comme la Grande Bretagne et l’Espagne renouent avec la croissance, la France risque de rester « encalminée » s’inquiète le président du Medef. Face à une nervosité croissante des chefs d’entreprises compte tenu de la faiblesse de leurs carnets de commande et de la multiplication de mesures gouvernementales qui constituent autant de « marqueurs anti-entreprises », Pierre Gattaz a lancé une mobilisation des entreprises auprès des 120 relais territoriaux du patronat sur un triple thème : rétablir la confiance en exigeant «une pose fiscale, sociale et réglementaire » ; plaider pour une « sortie vers le haut » pour « ceux qui sont capables d’exporter », définir les filières de l’avenir, comme le numérique, monter en gamme, un impératif qui passe par l’innovation mais aussi par l’excellence du service au client et construire une Europe par l’harmonisation fiscale et sociale avec les autres patronats; Changer la politique avec une baisse des coûts du travail, de la fiscalité et de la dépense publique.

Les 20 milliards d’euros octroyés par le gouvernement sous forme de Crédits d’impôts sur la compétitivité et l’emploi (CICE) n’ont-ils pas constitué une aide appréciable ? « C’est mieux que rien mais c’est beaucoup trop compliqué » estime Pierre Gattaz pour qui il s’agit d’« un anti-douleur contre une montagne de douleurs». Bref, « sanctuarisons ce dispositif et travaillons sur une baisse de la fiscalité ».

Sur ce dossier, le président du Medef entend que la remise à plat engagée par le Premier ministre, fin novembre, aboutisse à une « baisse rapide de la fiscalité sur les entreprises » sans la transférer sur les ménages qui « en ont déjà plein la figure » mais en la finançant par une « baisse des dépenses publiques en valeur absolue et non par un ralentissement de la hausse naturelle des dépenses publiques ». « Il nous faut des résultats tangibles au printemps au plus tard ». Et le vice-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux de préciser : « il ne s’agit pas de remettre à plat un mikado de trente ans ou d’un impossible « grand soir » fiscal ». Mais d’obtenir une « baisse programmée jusqu’à la fin du quinquennat » afin d’avoir « une vision pluriannuelle ». Et si les assises de la fiscalité se révèlent un « marché de dupe ou un simple bonneteau, on quittera la table des discussions » assure Pierre Gattaz.

Interrogés sur une hausse de la TVA préconisée par le Medef pour financer une baisse de 3 points des prélèvements sociaux, les deux invités de l’Ajef soulignent qu’une telle hausse, provisoire, d’un point par an ne sera pas forcément répercutée sur les prix. Et Pierre Gattaz de souligner qu’il est prêt à explorer la piste d’un coup de pouce aux salaires nets pour compenser un éventuel renchérissement du coût de la vie.