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Prix de l’initiative européenne

Le Prix de l’initiative européenne, organisé par la Maison de l’Europe de Paris, a été décerné le 18 juin dernier à Cartooning for Peace, représenté par Plantu, Eurochannel, représenté par Gustavo Vainstein (président) et aux « Journées Europe » de l’Obs, représentées par Mattieu Croissandeau, (directeur).

Cartooning For Peace est une initiative qui « permet la rencontre de caricaturistes professionnels de toutes les nationalités avec un large public, afin de favoriser les échanges sur la liberté d’expression ainsi que la reconnaissance du travail journalistique des dessinateurs de presse ».

Eurochannel est une chaîne exclusivement consacrée à présenter l’audiovisuel européen dans le monde et qui diffuse 100% de programmes européens, 24H/24 en version originale sous-titrée dans la langue du pays de diffusion. Eurochannel est présente dans 86 pays.

Les « Journées de l’Europe » sont des cycles de débat public qui visent à promouvoir une citoyenneté européenne active.

Les Prix ont été remis par Catherine Lalumière, présidente de la Maison de l’Europe, et par Isabelle Coustet, chef du Bureau d’information pour la France du Parlement européen.

Retrouvez le communiqué de la Maison de l’Europe à Paris >

Concours Génération + d’Economie

La lauréate du Concours Génération + d’Economie est Emilie Guillet, dans la catégorie « lycéen individuel », pour son commentaire du livre L’économie pour toutes, de Jézabel Couppey-Soubbeyran et Marianne Rubinstein.

Dans la catégorie « lycéen collectif », Mira Delahaye, Lauriane Léger et Shirine Ouachani ont été primées pour leur commentaire sur le débat « Entreprises-entrepreneurs ».

Aboutissement de la Journée du Livre d’Economie, ces prix ont été remis le 9 juin 2015 par le président de Fimalac, Marc Ladreit de Lacharrière.

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Petit-déjeuner avec Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE

Une urgence : relancer l’investissement en privilégiant la technologie et les compétences
« Grexit », «Brexit »: L’Union européenne se réinvente tous les jours et écartera ce risque
Fiscalité internationale: on aboutira, fin 2015, à la refonte la plus importante depuis 50 à 100ans

Le Secrétaire Général de l’OCDE l’a annoncé: la croissance mondiale sera « un peu décevante » en 2015(1). Mais la reprise, modeste, devrait se poursuivre en 2016, aux Etats-Unis comme en Europe. La Chine devrait trouver un rythme de croisière et même les pays qui, comme la Russie et le Brésil, étaient en récession devraient en sortir « peu à peu ». Autre élément encourageant, on assiste à une convergence entre les économies des pays de l’OCDE. Bref, la situation est « meilleure qu’il y a six mois ou un an ». Reste que la croissance, encore fragile, ne suffira pas à « effacer les retombées de la crise » et réduire suffisamment le chômage, notamment dans l’Union Européenne qui, contrairement aux Etats-Unis, n’est pas une « machine à créer des emplois ».

Sur quels moteurs de croissance compter ?

-le commerce mondial ne décolle pas et ne retrouvera qu’en 2015 son niveau d’avant la crise. Il augmente au même rythme que l’économie alors qu’il lui faudrait progresser deux fois plus vite pour jouer les locomotives de la croissance.

-les investissements, en flux comme en stocks, restent inférieurs à leur niveau de 2008, alors que les liquidités sont importantes. Ce décalage tient, selon Angel Gurria, aux incertitudes pesant sur les politiques économiques nationales et aux restrictions imposées aux banques, aux assurances et aux fonds de pension – par Bâle III et Solvency II notamment – qui freinent les prises de risque.

Le crédit reste, en outre, un problème pour les PME. En Europe, il n’a « toujours pas retrouvé son niveau de 2007 ». A l’inverse, les grandes entreprises, notamment américaines, ont engrangé des liquidités mais l’investissement productif pourrait être « doublé » aux Etats-Unis si lui étaient consacrés « les montants alloués au rachat d’actions » déplore le secrétaire général.

Enfin, l’investissement dans l’éducation, la formation, le numérique est soit insuffisant, soit manque de cohérence avec les besoins. Un exemple : « Sommes-nous bien préparés aux défis d’une concurrence brutale, à couteaux tirés, dans le numérique ? La réponse est « non » ».
-les politiques d’environnement se heurtent encore à de sérieux conflits d’intérêt. L’OCDE soutient la présidence française à quelques mois de la Conférence de Paris sur le climat, la COP 21. Mais, pour le Secrétaire Général, si tout le monde sait ce qu’il faut faire, il est difficile de « faire admettre à chacun ce qu’il fait mal », tel le maintien des subventions aux centrales à charbon.

Interrogé sur les risques de sortie de l’Union européenne de la Grèce et de la Grande Bretagne, Angel Gurria, s’est montré confiant. Il y a urgence pour la Grèce, qui, comme ses créanciers, a beaucoup appris de la crise. A l’inverse, « on a deux ans et demi» avant un referendum en Grande Bretagne ce qui laisse du temps aux polémiques… Mais c’est le côté « admirable » de l’Union européenne : « elle se réinvente tous les jours » et évitera « Grexit » et « Brexit ». Car ce n’est pas un « vieux continent » comme certains l’ont prétendu. Mais « le plus jeune continent du monde ».

Enfin, le Secrétaire Général s’est dit « fier » du chemin parcouru en matière de fiscalité. « On devrait, à la fin de l’année », aboutir à « la plus importante refonte du système fiscal international depuis 50 à 100 ans ». En matière d’échanges d’informations automatiques. Mais aussi pour les multinationales. Il n’est plus question qu’après avoir bénéficié de « l’absence de double imposition, elles bénéficient de la double non-imposition » et échappent à l’impôt en jouant sur l’implantation géographique de leurs filiales.
F.C.

(1) Dans ses « Perspectives économiques »,rendues publiques le 3 juin,l’OCDE a ramené de 4% prévu en mars dernier à 3,1% la croissance mondiale en 2015 et de 4,3 à 3,8% celle de 2016,

Mouvements et nominations de Mai 2015

Jean-Charles Falloux, jusqu’alors directeur technique et développements numériques du groupe Les Echos, est nommé directeur digital média et innovation technologique groupe. Il succède à Frédéric Filloux qui entend se consacrer à développer son activité de journaliste/analyste des médias numériques avec sa newsletter/blog Monday Note.

Emmanuelle Anizon a été nommée chef du service Société de L’Obs.

Anne Pican a été nommée éditrice digitale du Figaro.fr.

Youness Bousenna
 a été nommé reporter à l’Agence de Presse Médicale (APM).

Economie, démographie, développement territorial, comment répondre aux défis de l’Afrique de demain?

L’atelier s’est déroulé au lendemain des 50eme Assemblées Annuelles de la Banque Africaine de Développement, qui ont débattu, à Abidjan, des leçons à tirer des « Perspectives économiques en Afrique 2015 », publiées conjointement par la BAfD, le Centre de développement de l’OCDE, et le PNUD.

Avec Mario Pezzini, directeur du Centre de développement de l’OCDE
et Arthur Minsat, économiste au desk Afrique.

Retrouvez tous les ateliers de l’OCDE ici.

Petit-déjeuner avec Sébastien Soriano, président de l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes)

Un rôle majeur, réguler l’internet et les objets connectés . L’obligation d’en finir avec les « zones blanches »
L’agenda numérique européen est en bonne voie

Nommé en janvier dernier à la présidence de l’ARCEP, une institution qu’il connaît bien pour y avoir commencé sa carrière avant de rejoindre l’Autorité de la concurrence puis le cabinet de Fleur Pellerin lorsqu’elle était à l’Economie numérique, Sébastien Soriano entend poursuivre la mutation de l’ARCEP, passée du rôle de gendarme des télécommunications à celui de régulateur de l’internet et des objets connectés.

Avec pour ambition de développer une économie mixte, située entre mode collaboratif et mode commercial. Et de nécessaires ajustements, tel la question des objets connectés qui débouche sur des problématiques nouvelles, via une inévitable bataille des standards. Sébastien Soriano insiste sur le concept de « connectivité » de la France.

Le président de l’ARCEP a passé en revue les dossiers techniques qu’il a à traiter, notamment la question de la bande de fréquence de 700 MHz qui, dit-il « a bien avancé sur la 4G » dans l’optique d’une libéralisation de cette fréquence qui permettra d’encaisser des redevances pour à terme, un montant de évalué à 2 milliards d’euros. Le problème, très grand public, des zones sans accès à un réseau, les fameuses « zones blanches ».

M. Soriano a exprimé sa confiance dans la possibilité de parvenir à un accord et à des engagements de la part des opérateurs concernées, Orange, Numéricable-SFR, Bouygues Telecom et Free. Cet espoir faisait suite à la première réunion avec Emmanuel Macron, le ministre de l’économie, le 24 avril, au cours de laquelle il avait été demandé aux opérateurs de parvenir à un accord
« d’ici un mois » , des dispositions relatives à la zone rurale devant être introduites dans la « loi Macron » actuellement en fin d’examen au Parlement.

Interrogé sur le plan numérique européen destiné à permettre à l’Union de rattraper son retard sur les Etats-Unis, et dont les grands lignes ont été dévoilées le 6 mai, le président de l’ARCEP a estimé que cet agenda « ambitieux » annoncé en octobre 2013 était sur la bonne voie. Avec les accommodements inévitables lorsqu’il s’agit de négocier à 28, ou plutôt à 35 si l’on ajoute les pays non membres de l’Union mais qui sont aussi partie prenante (Islande, Turquie, Norvège, Suisse…). Ces chantiers, prévus sur 2015-2016 concernent quantité de domaines dont l’e-commerce, les télécoms, le droit d’auteur ou encore les « plate- formes internet » qui touchent autant de secteurs d’activité différents. Et donc autant de négociations serrées pour lesquelles « le moteur franco-allemand a été rallumé », estime-t-il.

Enfin, Sébastien Soriano appelle à « une nouvelle philosophie du financement » de la création et du soutien des jeunes pousses. « Il manque aujourd’hui en France des capitaux- risqueurs », poursuit-il, regrettant que la Silicon Valley soit devenue la pompe aspirante de la valeur ajoutée générée par les start-up françaises.

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Petit-déjeuner avec François Asselin, président de la CGPME

La BPI fait du bon travail mais elle est très loin des TPE qui restent très fragiles
Apprentissage: il faut donner plus de pouvoir aux régions dans une logique de subsidiarité
Mieux vaut encourager la prise de risque que la sanction

Croissance : « Attention ! Tout va bien », avertit François Asselin. La croissance dépend de facteurs externes qui peuvent changer : les taux vont remonter aux Etats-Unis, le dollar a déjà reperdu de sa valeur face à l’euro, et les prix du pétrole ont un peu augmenté… « C’est donc le moment de réformer ».

Dans ce contexte, « le tissu des TPE-PME reste fragile », comme le montre l’augmentation du nombre de défaillances d’entreprises. « Le conditions de crédit se durcissent pour les TPE- PME ». La BPI fait un bon travail, « mais elle est très loin des TPE : le vrai problème, c’est la petite entreprise qui a, par exemple, besoin de 20 000 euros pour se développer ».

Disposition du gouvernement à la réforme : « On ne sait pas ! Il écoute bien, quand on le voit, il est conscient des freins… Puis il déclare ensuite à la presse qu’il ne touchera pas au contrat de travail ».

« La loi Macron comporte d’excellentes choses, mais il faut aller beaucoup plus loin ».
Sur la pénibilité, « je comprends que Thierry Mandon (Secrétaire d’État à la Réforme de l’État et à la Simplification), soit désespéré. Il faut atterrir fin mai, avant la conférence sur les freins à l’emploi de juin ».

Apprentissage : « Je ne vois pas comment on peut atteindre » les 500 000 apprentis. « Il faut absolument rétablir le lien entre les professionnels et les centres d’apprentis. L’année dernière, je fléchais 46% de la taxe que je versais, cette année, 24% ». Il faut donner plus de pouvoir en ce domaine aux régions, « dans une logique de subsidiarité, à condition que les entreprises soient associées aux choix ».

« Mes priorités de président » : La CGPME rassemble « des vrais chefs d’entreprise patrimoniaux, qui vivent la vraie vie de l’entreprise, qui n’ont pas été nommés par un conseil d’administration ».
Trois principes d’action :
« Encourager la prise de risque plutôt que la sanction ».
« Parler positivement de la valeur travail ».
« Accepter un peu moins de sécurité, un peu plus de liberté ».

« Il faut parler du coût économique des normes. Par exemple, la mise en conformité d’un hôtel pour l’accessibilité des handicapés revient à 60 000 euros, et deux fois plus s’il faut un ascenseur ».
« Les contraintes tuent l’envie d’entreprendre ». « Elle créent une autocensure des chefs d’entreprise à l’embauche ».

Comment financer les PME et l’entrepreneuriat ? De nouvelles approches à l’investissement

La crise financière a rendu les PME plus vulnérables à l’évolution des conditions du crédit bancaire. Chronique, la nécessité de renforcer leurs structures financières et de réduire leur dépendance à l’égard de l’emprunt est devenue impérative. Quelles ont été les conditions d’accès des PME et des entrepreneurs au financement, ces dernières années? Un ensemble plus diversifié d’options de financement n’est-il pas nécessaire pour permettre aux entreprises de jouer pleinement leur rôle dans l’investissement, la croissance, l’innovation et l’emploi ?

Avec Miriam Koreen, Chef de la Division PME et entrepreneuriat
et Lucia Cusmano, Secrétaire exécutive du Groupe de travail PME et entrepreneuriat

L’OCDE et l’Ajef ont présenté en avant-première et sous embargo deux rapports consacrés à l’évolution du financement des PME et de l’entrepreneuriat entre 2007 et 2013, et aux nouveaux instruments et tendances qui se dégagent pour accompagner les PME dans leur développement en 2015 : « Le financement des PME et des entrepreneurs 2015 » et « Nouvelles approches du financement des PME et de l’entrepreneuriat : élargir la gamme des instruments ». Cet atelier a notamment examiné les limites des instruments de financement classiques et le potentiel d’options alternatives comme le crowdfunding (financement participatif).

Retrouvez tous les ateliers de l’OCDE ici.

Prix du Meilleur Article Financier 2015

Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a remis, mercredi 8 avril 2015, le Prix du Meilleur Article Financier, dans la catégorie des « jeunes journalistes » de moins de 40 ans à Marie Charrel (Le Monde) pour son article « La France est-elle l’homme malade de l’Europe ? », paru le 9 septembre 2014. Et, dans la catégorie des « journalistes confirmés » de plus de 40 ans, à Catherine Le Gall, journaliste indépendante, et Benjamin Adam, dessinateur, pour la bande dessinée « Dommages et intérêts » (La Revue Dessinée »), automne 2014.

Étaient finalistes

-dans la catégorie « « jeunes journalistes » : Anne-Sophie Lechevallier, « Paris-Match », pour trois infographies parues entre septembre et novembre 2014, et Valérie Sauvage, « La Voix du Nord » pour son article « La pomme de terre a-t-elle la frite ? », paru le 18 octobre 2014.

– Dans la catégorie « Journalistes confirmés » : Pierre Cochez, « La Croix » pour sa série « Les vallées de la matière grise », parue les 15 et 17 juillet 2014, et Martine Robert, « Les Échos », pour son enquête « Blanchiment : la part d’ombre du marché de l’art », parue le 16 mai 2014.

Le gouverneur de la Banque de France a souhaité dédier cette édition 2015 du Prix à Bernard Maris, membre du Conseil général de la Banque de France, « économiste iconoclaste, écrivain, chroniqueur et journaliste, mais surtout, dans le sens le plus noble du terme, vulgarisateur de grand talent »