Le rapport du Comité économique franco-allemand sur l’apprentissage et la relance de l’emploi

Publié le 1 octobre 2017

Les recommandations sur le site du CEFA : www.club-economique-franco-allemand.org
Contact : contact@cefa-paris.fr

Le Club Economique franco-allemand (CEFA) s’investit pour faire évoluer l’apprentissage et relancer l’emploi en France

Paris, le 26 septembre 2017

Le Club Economique Franco-Allemand (CEFA) présidé par Christian Streiff, (vice-président de SAFRAN) et le groupe de travail composé notamment par Jean-Luc Bérard, Directeur des Relations Humaines du Groupe SAFRAN, Bernd Schantz, membre du Comex du CEFA et Adrien Suru, Directeur du Controlling & Pilotage non-vie d’Allianz, enseignant à l’université Paris Dauphine et à l’Ecole Centrale Paris, ont présenté leurs réflexions sur l’apprentissage comme moyen de relancer l’emploi en France. Un rapport remis au Premier ministre et à la ministre du Travail que vous pouvez consulter ici.

En Allemagne, l’apprentissage est la principale voie vers l’emploi, ouvrant le choix à plus de 300 métiers. Dans le cadre du plan de relance de l’apprentissage initié par le gouvernement français, le CEFA propose des mesures et axes d’amélioration, inspirés du modèle allemand et reproductibles en France.

Six recommandations stratégiques ont été définies :

Positionner l’entreprise comme acteur central du schéma organisationnel, en la laissant décisionnaire sur le choix de la manière de rémunérer ses apprentis, en simplifiant la loi au profit de la souplesse des contrats de travail, du processus de recrutement, les besoins étant très variables selon les branches et en revoyant le contenu des formations pour se rapprocher davantage des besoins des entreprises. Enfin, en reconnaissant les apprentis en tant qu’acteurs à part entière du projet d’entreprise et en les impliquant d’avantage dans des projets d’envergure.

Nommer le Ministère du Travail comme unique institution dirigeante et garantir une stabilité organisationnelle et législative. Aujourd’hui, l’implication de deux ministères (Education Nationale et Travail) complexifie la coordination entre les différents acteurs et ne favorise pas l’efficacité des mesures.

Désigner le Ministère du travail comme instance coordinatrice permettrait une définition claire de la stratégie à mettre en oeuvre et assurerait un meilleur suivi des instructions données par le Ministère.

Favoriser l’insertion des apprentis en allongeant la durée des contrats et en repensant le choix du rythme de présence en entreprise. La durée du contrat en France est de 1,7 an en moyenne, contre 3 en Allemagne. Plus le temps de contrat sera long, plus les missions confiées à l’apprenti seront professionnalisantes et son expérience enrichissante.

Créer un diplôme ou un titre reconnu par l’Etat. Une certification reconnue par l’Etat sera délivrée à l’apprenti à la fin de son apprentissage, afin de valider l’acquisition d’expérience professionnelle, et véhiculer une image plus valorisante de ce type de formation.

Simplifier les circuits de financement et l’aide à l’apprentissage. Taxe d’apprentissage et avantages fiscaux complexes seront remplacés par un financement simple. Les très petites entreprises pourront également disposer d’une mutualisation des ressources en apprentissage : un apprenti pourrait ainsi valoriser une formation multiple au sein de plusieurs entreprises qui pourront s’en partager le financement.

Créer au collège une option professionnalisante. En proposant à partir de la 3ème une option professionnalisante où les jeunes pourront tester un métier et constituer un vivier professionnel, diminuant la probabilité d’échec scolaire.